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Un client exigeant

Connaissant mon métier, “on” a formulé une requête spéciale auprès de moi : “écrire une histoire”. Je me suis exécutée, un peu anxieuse face à cette demande, mon client étant “friand” de ce type d’expérience et non moins exigeant. Ayant déjà modelé les mots, la tâche s’avérait réalisable. Mais quand il a ajouté “Je voudrais un dessin !”, j’ai expiré intérieurement plusieurs fois. Et puis j’ai obtempéré. Il faut dire que, pour la première fois, je tombais sur un client peu commode… J’ai pris le parti de vous partager cette expérience. L’important est qu’il ait été conquis, et moi, ravie de ses sourires et autres câlins. Quand on a un fiston qui découvre la lecture et y prend goût, comment résister ?

Nous avons intitulé l’histoire simplement et spontanément :

Sur un nuage

Il pleut, le ciel gronde, Émile râle. 

« Pourquoi es-tu en colère Émile ? » lui demande sa maman.

Le petit garçon baisse la tête et de ses yeux coulent quelques larmes. Il ne sait pas vraiment pourquoi il est d’humeur morose. Il voulait aller courir au parc, ramasser des marrons, jouer au ballon. Il en a marre marre marre des adultes qui lui dictent des règles toute la journée ! Il s’est fâché avec Tom, son meilleur copain, parce qu’il a préféré se mettre à côté de Lila dans le bus en allant à la piscine. Pour toutes ces choses, il est grognon.

Sa maman l’enlace et pointe du doigt une éclaircie au loin. 

« Regarde ! »

Ébahi, Émile aperçoit une échelle qui descend du ciel. Il ouvre de grands yeux ronds et oublie bien vite ses larmes, ses soucis d’école et ses envies de grands espaces. 

« Viens mon grand ! » 

Sa maman rit et lui tend la main, l’entraînant vers cette étrange échelle. Émile hésite, ne comprend pas bien et croit rêver. 

« Viens mon grand ! répète sa maman souriant toujours, Viens mon petit homme ! »

Émile lui serre la main et se laisse guider vers la percée lumineuse.

« Grimpe Émile, je te suis ! » le rassure sa maman. 

Il pose un pied sur le premier barreau et s’arrête, il ne perçoit pas le dernier d’entre eux. L’échelle transperce l’épaisse brume. Il continue son ascension, déterminé, en se promettant de dépasser les nuages et d’atteindre le haut de cette échelle. Il pleut toujours autour de lui et le ciel râle autant que lui lorsqu’il était en colère. 

Soudain, le petit garçon sent une brise fraîche lui caresser la joue en même temps qu’il est ébloui par la lumière du soleil. Machinalement, il protège son regard d’une main. 

« Avance encore Émile ! Avance ! », l’encourage sa maman.

Émile cligne des yeux, il est émerveillé. Autour de lui s’étend l’horizon, parsemé de petits espaces cotonneux. Il hésite en tendant sa main, quelle peut être la sensation, barbe à papa ou coton douillet ? 

« Regarde Émile, regarde ! » rit sa maman. Elle a sauté de l’échelle et marche sur un nuage bien épais, puis rebondit sur un autre. Le garçonnet n’ose pas quitter son perchoir. Sa maman revient vers lui, l’invite à descendre et referme sa main sur des doigts enfantins un peu tremblotants. Émile fait un pas. 

Émile est inquiet, il vacille. 

Émile se sent porter, il rit. 

Il tient debout ! Il marche sur un nuage ! 

Ses éclats de rire se perdent dans cet océan blanc. La surface est souple, mais résistante. Il court bientôt d’un cumulus à l’autre, un peu euphorique de découvrir cet ailleurs, ce nouveau monde au sol blanc et à l’horizon bleu. 

« Viens Émile ! Viens voir ! » appelle sa maman. 

Il cesse ses cabrioles et l’observe. Elle est maintenant allongée, son ventre contre un nuage, ses mains soutenant sa tête et lui fait signe d’approcher. Son corps est entouré d’une brume blanche, presque entièrement recouvert. Émile s’avance vers elle, étonné. 

« Installe-toi à côté de moi et regarde en bas ! »

Émile s’exécute. 

« Regarde comme on est loin de cette agitation, regarde toutes ces fourmis qui s’agitent ! Voilà d’où nous venons ! Vois comme ils sont petits ceux qui bougent et bougent encore, ceux qui râlent et qui remuent ! Émile, rends-toi compte comme nous sommes sereins lorsque tout est calme !  Écoute Émile, écoute ce joyeux silence ! Perçois ce petit vent tout doux et les rayons du soleil qui te chatouillent ! Sens comme nous sommes apaisés et légers ! »

Émile écoute sa maman sans un mot. Lui qui était en colère sur Terre, le voici tout apaisé à présent. Il observe les routes noires et les petites voitures qui roulent, les maisons et leurs piscines, les champs et quelques moutons en bas, tout en bas. Il est loin de ce tumulte, il est bien sur son nuage.

« Émile, ferme les yeux et laisse-toi porter par ce nuage. Tu peux venir t’y réfugier chaque fois que tu le souhaites, chaque fois que tu es triste ou en colère. C’est ton petit coin à toi, ton espace tout doux et tout calme. »

Le petit garçon sourit, il est heureux de partager ce secret avec sa maman. 

« Je pourrai y revenir tout seul ?

– Bien sûr, tu connais le chemin maintenant ! Et cette colère, est-elle partie ?
– Oui Maman, elle est restée en bas, avec la pluie et l’orage ! », dit Émile rêveur, du haut de son petit nuage. 

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Chaussure à son pied ?

Après plusieurs semaines de travail, mon projet se concrétise, j’avance dans mes tâches et barre, non sans un sourire satisfait, les éléments qui constituent ma « liste de missions ».
Vous, lecteur, ne vous questionnez sans doute pas sur le temps passé à créer ce site Internet ou à réfléchir sur mon activité. Et vous avez raison ! Peu importe mon travail, seul son résultat importe !

Je m’explique.
Ce que vous souhaitez en tant que client : de l’efficacité de ma part, un travail rigoureux et professionnel qui puisse vous contenter.
Ce que je cherche : pouvoir mener à bien mon projet, vous présenter mon savoir-faire et mes compétences.
Ce à quoi nous aspirons : un échange professionnel efficace de confiance.

Je peux venir à votre rencontre ou vous pouvez me contacter.
Sans vous, mon projet sera repoussé et sans moi, vous continuerez à procrastiner sur la perle rare que vous recherchez pour soulager votre équipe déjà débordée ou sur un projet à mettre en place.

Alors, on se contacte ?

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Choisir la direction

Tout est en tête, l’activité, les services proposés, le réseau à réactiver, les prospects à contacter.

Le site est opérationnel, l’adresse mail professionnelle et les cartes de visite aussi.

Un choix reste en suspend. Le statut. Mon statut. Quelle direction prendre ?

Je décortique chacun des deux qui s’offrent à moi : naturellement celui d’auto-entrepreneur et l’autre moins connu de salariée d’une coopérative d’activités et d’entrepreneurs. “Pour” et “contre” sont pesés, analysés, notés. Je griffonne, m’informe, passe des heures sur le Net à la recherche de LA réponse.

Persuadée de mon choix, je monte un dossier de candidature auprès de la coopérative que je choisis, mais quelque chose m’interpelle à l’issue du dépôt. Je me creuse encore les méninges et établis des projections financières sommaires en fonction des nouvelles informations recueillies. Finalement, même si je sens fortement poindre un changement de cap, il est confirmé par une experte-comptable que j’interroge. Son avis est clair : le statut d’auto-entrepreneur est celui qui correspondra le mieux à mon activité. Il est le coup de pouce qui me permettra de jauger de la durabilité de mon entreprise.

Attention, cela ne signifie pas que le statut de salarié d’une coopérative ne conviendrait pas à un autre métier et pour une situation différente de la mienne  !

Dans mon esprit, tout est plus clair et je prends mon téléphone pour annoncer à la coopérative que je ne donne pas suite. J’ai encore quelques semaines devant moi.

2017 était l’année du changement, en 2018, je prends le virage de la création !

11h13 ou onze heures treize ?

Pourquoi ce choix me direz-vous ?
“Et pourquoi pas ?” vous répondrais-je…

Parce qu’à 11h11 mes voeux ne se réalisaient pas toujours ou parce que je n’avais pas de rouge à portée de main – selon la croyance de certains mortels -, j’ai décalé de deux minutes l’heure sur laquelle mes yeux s’arrêtaient quotidiennement.

Et pourquoi “onze heures treize” et non “11h13” ?
J’utilise parfois 11h13 pour que votre esprit comprenne rapidement, mais mon attrait pour les lettres a été le plus fort.

Et puis qui ne regarde pas l’heure en travaillant ?
Pour ma part, je réfléchis en permanence, et à 11h13, mon esprit est sans aucun doute en pleine ébullition.